Enfin, le MSC Flaminia (dont on a parlé ici) est entré dans les eaux allemandes, samedi dernier. Le port qui le reçoit, Wilhelmshaven, l'a accueilli ce dimanche.

Il était temps que cette poubelle vaguement flottante arrive à destination. Ce qui était de moins en moins sûr depuis l'incendie du 14 juillet, qui avait eu lieu en plein milieu de l'Atlantique.

Parmi les matières dangereuses sur le porte-conteneurs, 40 tonnes de PCB, soit des polychlorobiphényles (qu'on connaît comme le pyralène dans le commerce). Ce produit est un cancérigène probable selon un classement français datant de 1987, et interdit dans notre pays. Une grande partie a été détruite l'incendie de la mi-juillet selon l'Allemagne; alors que le groupe Trédi annonce qu'aucun container de PCB n'a été endommagé... Dur à croire.

Il faut ajouter au PCB de l'éther, le solvant appelé isopropylamineet du nitrométhane (potentiellement explosif). Et on se demande pourquoi il y a eu incendie et explosion...

D'ailleurs, les eaux qui ont servit à éteindre l'incendie auraient été rejetées dans l'océan, polluant ainsi l'environnement. Ce que démentent bien sûr certaines voies officielles, qui ne précisent pas où est passée toute l'eau qui a servit à arrêter la combustion.

Suivre cette cargaison de PCB est assez compliqué, car elle a été embarquée au Mexique, par une société SEM Trédi. Avant de transiter avec le navire par Charleston (aux USA). Et la seule usine en Europe capable de traiter ces 40 tonnes de déchets de PCB est une usine qui se trouve en France, l'usine Trédi (tiens encore ce nom) de Saint-Vulbas, dans l'Ain.

On nous disait au départ que ce navire allait en Belgique, mais en fait il devait décharger au Havre ces déchets interdits en France. Les déchets devant aller par camions jusque dans l'Ain. Maintenant, ils iront bien dans ce département, mais depuis l'Allemagne.